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2005 et la Restauration de 1814

dimanche 16 janvier 2005, par Mireille-Caroline

Certains journalistes savent mettre en avant ce que nous avons du mal àexprimer. Ainsi dans le « Gavroche  » de septembre-octobre 2003, un article sur la Restauration, mérite d’être cité. L’auteur Jean-Jacques LEDOS nous commente les faits. Si on transpose son analyse et les faits avec notre actualité sociale, que de points communs.

« Gavroche  » est une revue d’histoire populaire, obligatoirement située àGauche, puisqu’elle parle des "Gueux", ce peuple qui au mieux de sa condition atteint le statut de français moyen.. et au pire celui qui est dénommé « Quart monde  » (fourre-tout on l’on trouve pêle-mêle, SDF, demandeurs d’asiles, Remistes, pauvres..) tous ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté et avec moins que le SMIG.

La populasse est certes moins nombreuse qu’au début du 19ème siècle, mais la précarité dans laquelle nous plongent les partis politiques centristes et libéraux, devrait rappeler àbons nombres de gens que leurs ancêtres étaient des gueux. Et que ce n’est pas par l’opération du saint esprit que leurs conditions se sont améliorées..

On objectera, àjuste titre, que s’organiser actuellement est rendu difficile par le fait que les syndicats ou partis politiques censés nous défendre, n’ont pas su se réformer dans leurs structures, leurs façons de communiquer, ni dans leurs discours. Comme l’Eglise en son temps, ils se sont laissés distancer, s’accrochant àdes parlotes propagandistes dont les mots ne veulent plus rien dire et continuant àmener des actions obsolètes n’ayant aucun rapport avec les combats qu’il faut mener aujourd’hui si l’on veut être en conformité avec la première assemblée nationale de 1791 : « au rang des devoirs les plus sacrés de la nation l’assistance aux pauvres dans tous les âges et dans toutes les circonstances de la vie  »

Revenons àl’article de LEDOS « Leçon de savoir-vivre ecclésiastiques sous la Restauration  »

Premier paragraphe :
- Â« L’alternance politique et les impatiences revanchardes qu’elle suscite sont aussi vieilles et intenses que les ambitions de pouvoir. Elles sont toutefois proportionnelles au bouleversement qui les a engendrées. En 1815, nombreux étaient ceux qui, « n’ayant rien appris ni rien oublié  » retrouvaient les délices (« libido dominandi  ») et les haines qu’autorise le pouvoir.  »

Cette Restauration de 1814 remettait au pouvoir des gens dont on dirait, de nos jours, qu’ils sont de droite. Voyons la suite...

2ème paragraphe
- Â« Stendhal a évoqué dans le « Rouge et le noir  » la période de la Restauration et le renouveau d’institutions que la Révolution et les divers gouvernements suivants avaient, dans le meilleur cas, contraintes àune fâcheuse cohabitation. Après Waterloo, la noblesse, oubliant parfois ses compromissions avec un régime bâtard « l’Empire  » - a repris le peuple en mains avec le concours de l’Eglise et l’adhésion des classes montantes, la Bourgeoisie. [...] La bourgeoisie, reconnue comme classe àpart entière depuis la Révolution, n’est pas devenue vertueuse ou pieuse mais la réussite qu’elle incarne a besoin d’ordre pour prospérer, fà»t-ce au prix de la soumission arrogante qu’exigent les « ci-devant  » rétablis dans leurs droits[...]

La fin de l’article

Ensuite l’auteur nous livre de longs passages d’un recueil de lettres échangées entre un Directeur de séminaire et un élève. Ce livre a été publié au début de la Monarchie de juillet (seconde restauration). Son dernier paragraphe, la conclusion mérite que l’on s’y attarde. En parlant du recueil J.J. LEDOS conclue :
- Â« Il offre l’image d’un monde heureux animé par une hiérarchie respectable. Il ignore, bien sà»r, les exclus d’une société qui commence d’éprouver les duretés d’un système économique dans lequel la concurrence ne comble que les riches. A ce « libéralisme  » répondront bientôt d’autres concepts qui imposeront quelques progrès de la démocratie et un début d’organisation du monde ouvrier...  » Jean-Jacques LEDOS (GAVROCHE n°131)

Aujourd’hui l’Eglise et la noblesse ont perdu toute influence dans les affaires de l’état. Mais une nouvelle église avec une nouvelle race de privilégiés ont pris le relais, ce ne sont plus des curés, mais des groupes financiers, ce ne sont plus des nobles mais de très grosses fortunes issues de la grande bourgeoisie de la Révolution. Le monde industriel est fiché en bourse, leurs actions achetées et vendues par des groupes financiers derrière lesquels on trouve, des banques ; des assurances et des laboratoires pharmaceutiques... Tout est soumis aux lobby qui font pressions. La croissance du pays va mal, le peuple ne consomme plus ! No problème, on fait voter des lois de mise en conformité des habitations. Les SDF n’étant pas nombreux, tout le monde àun toit au-dessus de sa tête, donc la rentrée des dividendes est assurée.

Que le populo soit propriétaire ou locataire, il devra passer àla caisse ! ! « Injonction de la préfecture de police  ». Ravalement obligatoire, suppression d’accessibilité au plomb (lutte contre le saturnisme), mise en conformité des ascenseurs, les termites, l’amiante, etc...

Les propriétaires bailleurs répercutant une grosse partie du coà»t des travaux dans les charges locatives, le peuple consomme de FORCE !

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