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Disparition du statut salarié

Augmentation du statut micro-entreprise

samedi 23 juin 2007, par Mireille-Caroline

Plutôt que de partir bille en tête et crier àl’injustice quelque soit son bord (patron ou salarié), il faudrait mettre les choses àplat honnêtement. Tirer la couverture àsoi n’a jamais réjoui la personne qui se faisait découvrir. La défense de son pré carré porte un nom « Défense de ses privilèges  » àce jeu en France et ailleurs tous les individus y excellent. Le patron (grand ou petit), le salarié, le cadre, le syndicaliste, etc., etc. jusqu’au candidat àla présidence de la République.

- Quand le salarié en vient àpayer de façon directe ou indirecte (tva sociale) toutes les charges sociales, son statut se transforme. Peut-on encore le regarder comme un salarié employé par un patron ?

- Les entreprises disent qu’elles délocalisent pour cause de charges patronales trop élevées.

- Modernisation du monde du travail.

Vidéo sur le site du MEDEF de en forme de conférence de presse. Une réunion entre partenaires sociaux (syndicat patronaux et syndicaux). En substance que dit Laurence Parisot :
- Â« Que faut-il changer en premier pour que l’ordre des cercles vertueux s’accordent entre tous. »
- Â« Nous somme tous d’accord (les partenaires sociaux seulement) pour dire que le marché du travail ne va pas bien Les 3 piliers de disfonctionnements sont : La sécurité du parcours professionnel, le contrat de travail et l’assurance sociale »
- Â« Aujourd’hui les partenaires sociaux ont fait le choix du plein emploi »,

- Partenaire sociaux : Les syndicats patronaux et syndicats de salariés, représentent le nÅ“ud gordien du problème. Les salariés du privé et chercheurs d’emplois, représentant 65% environ, ne se reconnaissent pas dans les syndicats patronaux, même s’ils envisagent de créer leur propre emploi. Les salariés du privé ne se reconnaissent pas plus dans organismes syndicaux. Il y a plus de vingt ans que le privé ne compte plus sur les syndicats d’ouvriers pour discuter de ce qui est bon pour eux.

- La Rumeur : Les syndicats comme certains métiers de la fonction publique ont une image de planqués. Hors sur le terrain (dont ils sont bien trop éloignés) nous devons adapter chaque jour la situation car elle àchaque fois différente. La rumeur publique qui n’est pas tendre dit des syndicats : « Ce sont ceux qui baissent leur culotte en premier devant les patrons pour conserver leurs pré carré, leurs privilèges, etc…  »

- Le salarié du privé a depuis longtemps appris àlire le code du travail et àconsulter les textes législatifs relatif au droit du travail. Il sait aujourd’hui aller comme un grand àl’inspection du travail, voir directement au Prud’homme seul et sans personne. Il a également appris àmonter un dossier pour étayer sa requête. Il a aussi comme corde àson arc, la pratique de la guérilla en entreprise pour sauver sa peau ou négocier un arrangement !

- C’est dans ce contexte calme et serein que les entreprises via le MEDEF et le Gouvernement découvrent que la France posède des partenaires représentants le monde salarié. Hors c’est aussi dans cette situation que l’on découvre qu’aujourd’hui que les organisations syndicales ne sont plus utiles qu’aux dirigeants d’entreprises et au gouvernement.

Ce sont ces même organismes syndicaux, qui hier défendaient les intérêts des travailleurs, qui demain vont crédibiliser les décisions gouvernementales et patronales en les entérinant.
- Quel intérêt àconserver le statut de salarié làencore ? Aucun pour les personnes adultes et responsables.
- Quels intérêts pour le Medef ? L’assurance de faire croire àune concertation par la prise d’une décision commune entre les deux entités censées représenter le monde du travail. La certitude (fausse) d’éviter ainsi tout mouvement social spontané.

- Histoire : En Russie suite à1917, le Communisme s’est installé et vint le moment où la prise de carte au parti syndical fut obligatoire. Les nations d’Europe occidentale et la France en tête ont largement gaussé, critiqué le système dit « dictature prolétaire  ».
Alors, aujourd’hui cette discussion avec des organes syndicaux ne représentant plus que 8% de la population active ou en âge de l’être, c’est quoi ?

100% de gagnants ont tenté leur chance au grattage

Faites vos jeux et conclusions, quelques chiffres :

- 65% des français actifs sont dans le privé

- 35% de ces mêmes actifs sont dans la fonction publique

- 5,4% seulement des français du privé sont syndiqués

Le MEDEF discute donc avec des gens qui ne représentent pas 59,6% des salariés. Inutile d’espérer un code du travail qui nous soit favorable.

Autant se regrouper en association et faire poids sur le gouvernement pour que soient allégées les charges des entreprises et se mettre en travailleurs indépendant (statut micro-entreprise).

Làencore, la France n’en sortira pas gagnante, car àterme c’est le système social de cotisations assurance maladie et retraite qui sera obligé de disparaître.

- Nos systèmes de sécurité sociale et de retraite sont basés sur la solidarité nationale. Les uns cotisant pour les autres, ce qui permet d’éviter de laisser trop de gens sur le bas côté de la route.

- Les réformes des retraites, de la sécurité sociale et la création de la TVA sociale, nous disent chaque jour que le système social àla française est en voie de disparition.
Des systèmes de protections individuelles se mettront en place, mais seuls ceux qui pourront payer y auront accès. Quels avantages auront les français àopter pour le statut salarié ?

Dans ces conditions beaucoup exprimeront le choix de ne plus vouloir cotiser àla solidarité nationale, comme le font les entreprises au travers du MEDEF.

- Si les français d’ici à10 ans maximum, décident de ne plus vouloir du statut « salarié  » quel avenir pour les organismes syndicaux représentant les salariés ?

- si les syndicats de salariés disparaissent parce que les salariés ont disparut ! Que deviendront le MEDEF et les grands chefs d’entreprises ? N’ayant plus de réel partenaires pour justifier leur existence…

- Chaque personne étant devenue entrepreneur individuel, les discussions se feront entre chef d’entreprise. Plus besoin d’intermédiaire pour planifier les modes de règlements et rémunérations de services achetés et/ou vendus. Nous retomberons dans un système égalitaire.

Sachons monter dans le train du changement et mieux vaut avoir un train d’avance. A ce jeu on peut compter sur la souplesse d’accès aux trains encadrants. Ne perdons pas de vue qu’il est dangereux de monter dans un train en marche. Aujourd’hui l’accès des trains àquai vous est refusé 2minutes avant le départ de ce dernier. Si vous ne souhaitez pas échanger votre billet après le départ du train parce qu’il vous en coà»tera plus cher. ANTICIPEZ !

- Les vidéos du MEDEF

Conférence de presse : sujet TVA sociale.

http://www.medef.fr/main/core.php?pag_id=111962

Conférence presse sur le marché du travail :

http://www.medef.fr/main/core.php?pag_id=111999

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