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A la demande générale reprise du feuilleton "les Concierges"

Transhumance rue Pine

dimanche 30 mai 2004, par Mireille-Caroline

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Chers lecteurs ! Les trois pèlerins gauchistes et les deux pommés, nos amis les ultra droitiers, ont été un peu froissés des caricatures dessinées avec des mots de leurs portraits. Certains, ont cru que le prénom de nos héros était le leur... Donc, pour éviter de chagriner les chochottes, nous allons faire déménager quelques personnages de la série. Comme dans les feuilletons télé, on dira qu’ils n’ont pas souhaité renouveler leur contrat avec la production de « CHACUN SES GOUTS  ». Par ordre d’importance, nous sommes allés les interviewer.

JLD : Madame Tadzi, pourquoi vouloir quitter le sitcom, vous n’êtes pas nationaliste ?

La mère Tadzi : J’en avais assez ! Ce n’est pas juste, je suis moins payé que l’acteur qui tient le rôle de ZEIG Omard. Et puis, je passais pour une nunuche sans cervelle ! Ca me déplaisait ! De toute façon j’ai besoin d’argent. Pour boucler mes fins de mois, je me suis décidée àprendre un job de caissière en attendant un vrai grand rôle. Ce dévalorise de bosser dans les petites séries, après pour se vendre àun patron ça devient harde ou alors il tente de vous sous payer.

JLD : Vous n’aurez pas un petit pincement au cÅ“ur de ne plus être en vedette ?

Tadzi : Pas le moindre, il y a des vedettariats dont on se passe.

JLD : Nous disons au revoir àla Mère Tadzi et partons demander ses raisons àFranck Calvère. Franck qu’est-ce qui a motivé votre démission ?

Calvère : Un peu comme la mère Tadzi, et surtout le fait que je viens d’être accepté dans une équipe, et cela n’a pas été facile ! Aussi aujourd’hui je ne souhaite plus avoir de rapports de près ou de loin avec la Gazette de JLD, c’est mauvais pour mon image de marque. J’espère que mes nouveaux amis, oublieront que c’est par son intermédiaire que j’ai pu me joindre àeux !

JLD : Ce n’est pas un peu ingrat ?

Calvère : Si énormément, mais c’est la vie ! Nous avons tous besoin d’un bousteur pour nous mettre le pied àl’étrier, mais personne n’aime se rappeler àqui il doit cette chance, aussi l’humain est-il toujours près àdétruire ce qu’hier il a encensé !

JLD : Franck nous vous disons au revoir et sachez que nous ne vous regretterons pas. Merci de nous confirmer que vous souhaitiez que tous oublient votre participation àla Gazette. Ainsi, vous ne serez pas surpris, si nous faisons de la place dans nos archives, afin que de nouveaux talents puissent écrire. Allons de ce pas voir Edelweiss. Chère Edelweiss, vous n’avez participez qu’àpeu d’épisodes, mais vous souhaitez vous retirer, vous n’avez plus rien àdire ?

Edelweiss : En fait, si j’ai encore beaucoup de choses àdire, mais ma participation dans votre feuilleton est contre productif ! En plus, une autre identitaire pensait que moi, c’était elle. Vous comprendrez que ne voulant pas nuire àune femme de mon milieu, je ne peux continuer. Et si vous voulez mon avis, Aldaric commençait àme taper sur les nerfs, il a toujours le meilleur rôle et il en fait toujours trop. Moi je n’avais que des petites phrases, alors qu’àlui, la production lui accordait des chapitres entier, ce n’est pas juste. Comment voulez-vous que les lecteurs puissent me trouver aussi charismatique que lui ?

JLD : Vous n’êtes pas la seule àavoir de petites répliques. Prenez Hector par exemple, il fait rarement de grandes tirades, et pourtant il ne compte pas partir !

Edelweiss : Hector déclame des propos forts ! Son personnage est très vite définit, pas le mien.

JLD : Doit-on conclure que vous êtes jalouse, Aldaric, Hector, il ne vous vient pas l’esprit que votre personnage est àl’image de votre personnalité réelle. On ne peut pas dire que vous fassiez grand chose pour vous rendre sympathique. Enfin, je sais que vous conchiez la démocratie, mais c’est pourtant dans cet esprit que nous vous laissons partir, au revoir Edelweiss. Gérard, vous aussi venez de nous faire part de votre intention d’abandonner la série, c’est dà» àquoi ?

Gérard : L’ambiance ! Qui plus est Gérard est un prénom très répandu, et tous les Gérard se reconnaissaient dans mon personnage. Il faut ajouter qu’àla production vous ne faisiez guère d’effort pour me donner une vraie personnalité. J’avais l’impression d’être un Outsider, celui qui intervient quand vous ne saviez plus quoi faire dire aux autres.

JLD : Démission et explications acceptées. Au revoir Gérard ! Vous avez peut-être raté Juliette ?

Laissons nos démissionnaires se maquiller pour entrer en scène et effectuer leur dernier tour de piste !

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44 A vos marques ! Partez !

Samedi 15 mai 2004, la rue Pine est àl’image de la vie. On sent dans l’air quelque chose qui ne tourne pas rond. Les Extrêmes gauches donnent pour consignes de ne plus attaquer ceux d’en face. Les extrêmes droite expliquent àleurs ouailles qu’il est contre productif de s’attaquer aux gauchistes que parler avec eux ne les amènera pas changer d’idée et qu’il faut se recentrer sur l’objectif. D’un bord àl’autre les jeunes se révoltent contre les arrière gardes. Eux aussi brà»laient d’envie de démontrer ce dont ils étaient capables... Du coup, dans tous les clans on entend les jeunes dirent aux briscards : « Place aux jeunes !  »

Zeig Omard :Alors c’est vrai m’ame Tadzi vous partez , comme les autres ?

Tadzi : Oui Omard !

Zeig : Je vous regretterez, on se marrait bien ensemble.

Tadzi : J’ai mieux àfaire maintenant, je vais avoir de vraies responsabilités ! Je n’ai plus le temps de me disperser.

Edelweiss : Pour une fois, je partage le point de vue de madame.

Zeig : Vous partez pour prendre des responsabilités vous aussi ?

Edelweiss : Non, je suis obligée de rentrer dans la clandestinité, les temps sont durs.

Zeig : Et Gérard ?

Gérard : Permets que je parle en mon nom. Je me casse aussi. Nous avons reçu des ordres en hauts lieux, il faut calmer le jeu. Je ne sais pas ce qui se prépare, mais cela semble très grave !

Zeig : J’ai ma petite idée et vous monsieur Calvère qu’en pensez-vous ?

- Calvère : Qu’il y a un temps pour tout ! Je regretterai certaines personnes de la rue Pine, mais bon.. Il faut savoir larguer les amarres pour aller visiter d’autres contrées. Je trouverai sans doute d’autres belles àséduire.
- Stéphanie : Et àpervertir ?
- Calvère : Stéphanie ma chère, tu es une vraie langue de vipère.
- Stéphanie : Langue de vipère que tu appréciais si je ne m’abuse !
- Calvère : Tu ne pourrais pas pour une fois relever le niveau ?
- Stéphanie : Matériellement impossible, j’ai lu un jour dans un magazine que les Stéphanie étaient des assoiffées de sexe et de grandes prêtresses de l’amour !
- Gérard : Elle est bonne celle-là, tu n’es pas obligée de coller àton prénom. Ainsi, il paraît que les Gérard sont des hommes un tantinet réactionnaires, est-ce pour cela que je me laisse aller ?
- Tadzi : Gérard, vous avez des propos réacs assez souvent !
Gérard : Alléluia ! Nous avons tous le caractère de nos prénoms..

Les camions de déménagement sont stationnée devant les 20 et 18 rue Pine. Tous les locataires sont venus dire au revoir aux quatre lâcheurs. Eric a pris discrètement la main de Juliette. Stéphanie fait des clins d’Å“il àRémy, Aldaric se tient près de ses potes Hector et Zeig les bras croisés sur la poitrine. Olive papote avec Nadia sur la condition des femmes mariées. Yrwing Pichon échange son point vue sur ces départs avec Fabien. Le père François est dans sa résidence secondaire et Thierry en déplacement.

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Dallas ton univers pitoyable !

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Ca y est, ils sont partis. Ils vont manquer un certain temps, mais la vie va très vite reprendre le dessus. Zeig va avoir un ou une nouvelle consoeur. Stéphanie espère qu’il y aura de nouveaux hommes dans les appartements vacants, surtout àson étage, làoù y avait Franck. Juliette n’a pas jugé bon de renoué avec Eric. Aldaric fait son sac de voyage, il part faire un séjour en Angleterre et sans doute passer quelque temps chez ses parents. Dans la loge de Zeig les trois récalcitrants arrosent la future absence d’Aldaric.

- Hector : Aldaric, tu nous donneras de tes nouvelles de temps en temps quand même.
- Aldaric : Pas de problème, j’ai le sens de l’amitié, le mot honneur et fidélité ça veut encore dire quelque chose pour moi, ne vous inquiétez pas les gars.
- Zeig : Tu as l’air déçu ?
- Aldaric : Oui, un peu, mais que veux-tu dans nos milieux nous sommes obligés de faire des alliances avec certains partis officiels, alors quand ils n’ont plus besoin de nous ou quand ils éprouvent le besoin de se donner un air de vertu, nous les sincères, les purs, nous sommes exclus...
- Hector : J’ai déjàconnu ça il y a quelques années, ils ont viré mon meilleur ami parce qu’il n’était pas assez représentatif du politiquement correct ! Du coup je suis parti moi aussi !
- Zeig : Ils t’ont viré de chez les Anges Gardiens ?
- Aldaric : Viré, non, ils m’ont demandé de me faire discret. Il y a des gauchistes qui me surnommaient « Maître de cérémonie ou Grand Gourou  » ça faisait mauvais genre pour le mouvement ! De toute façon, je m’en tape un peu, j’ai une copine qui m’attend chez mes parents et après j’irai voir des camarades anglais, ils sont moins frileux et moins chochottes. On va peut-être pouvoir faire du bon travail, enfin !
- Zeig : C’est pas que je cherche àdéfendre les chefs « d’Anges Gardiens  », mais àmon avis cela tient àla situation planétaire.
- Hector : C’est àdire ?
- Zeig : Vous savez que chez les bolchos, ils ont reçu la même consigne que chez nous. Tout le monde dans le politiquement correct et plus d’agression entre nos mouvements. L’heure est grave, croyez-moi ! Si nos dirigeants nous demandent de faire quasi ami-ami ensembles, c’est qu’il se prépare un truc vachement plus grave que de soigner l’image de marque d’un mouvement.
- Hector : Quoi donc ?
- Zeig : La GUERRE, mes amis, la troisième guerre mondiale, cette fois-ci on l’a dans l’os, on ne va pas y échapper. Donc, les grosses têtes des partis extrémistes ont été invités àdes réunions secrètes où il leur a été signaler ce qu’il allait se produire avant la fin de l’année !
- Aldaric : Et alors, est-ce une raison pour renier ces convictions et ses amis ?
- Zeig : Aldaric, non ce n’est pas une raison, mais si demain il faut aller tous au combat, il y aura côte àcôte des gauchos et des fachos ! Notre victoire dépendra de la solidarité entre nos soldats. Tu te doutes bien qu’il n’est pas question qu’ils se bastonnent entre eux sur le terrain ! D’où le fait qu’un pacte de non agression non officiel soit signé entre les partis extrémistes, car c’est essentiellement làque se trouve la jeunesse...
- Aldaric : On peut voir ça comme ça, mais tu as des sources ?
- Zeig : Non, aucune, j’observe. Prenez le FN, beaucoup se demande àquoi joue son leader ? Il dégrade Stirbois au profit d’une autre femme quasi inconnue. Le numéro deux n’hésite pas àfaire part de son désaccord àla presse. Beaucoup de jeunes pensent que JM est en train de saborder le parti.
- Hector : C’est peut-être parce qu’àl’intérieur beaucoup n’apprécient pas sa fille ?
- Zeig : Peut-être, peut-être pas ! Elle a des idées progressistes, surtout pour les femmes, mais JM ce fait vieux. Il aura presque 80 ans aux prochaines présidentielles. Même si en France les présidents n’ont jamais été très jeunes, il a mis trop longtemps àpercer ! Et certains disent que Marine n’est pas assez mà»re, alors que d’autres proclament exactement le contraire.
- <b<Aldaric : Il n’a pas été assez ferme avec ces gens ! je ne vois pas le rapport avec les querelles internes aux FN et une proclamation d’entrée en guerre ?
- Zeig : Tout est lié, les partis centristes ne sont plus maîtres du jeu, la mondialisation nécessaire qu’on le veuille ou non, est le but des grandes puissances occultes. Et comme àchaque fois que le peuple risque de faire obstacle àses projets, comme chaque fois qu’il la ramène trop, qu’est-ce qu’il font ? Une bonne guerre et après tout le monde est content et se tient àcarreau. L’économie redevient florissante et qui s’est qui se régale ? Ceux qui financent les guerres...
- Hector : Et avec qui sera t-on en guerre d’après toi ?
- Zeig : Pas facile a deviner !

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