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N’en jeter plus
La cour est pleine !
mardi 8 juillet 2003, par
Révolue l’époque des sacs poubelle. Fini les bennes à ordures. Terminé le tri des déchets alimentaires. Il l’a prédit, ils l’ont fabriqué, nous les consommons. Une enquête réalisée à la suite d’un article de Gérard BONSENSSE paru dans la revue papier « la Gazette de l’ésotérisme.  »
Soulageons l’environnement
Une étude québécoise révèle qu’actuellement 80% des emballages plastique finissent dans les décharges et seulement 18% d’entre eux sont recyclables. Il n’en fallait pas plus aux chimistes écologistes pour imaginer de nous impliquer dans l’affaire.
« 80 année érotique  » chantait Jane Birkin. Vision du futur reprenait Marcel Gagnon, québécois fondateur de l’institut Armand-Frappier et père du lactosérum irradié, en déclarant : « Un jour nous mangerons l’emballage et l’assiette.  »
Le contenant devenu aussi important que le contenu
Depuis le deuxième trimestre 2001, le laboratoire Bioenvelop commercialise sont produit far « longévita  » au lactosérum irradié et retraité chimiquement pour le rendre imperméable. Parmi ses clients, deux entreprises beauceronnes, Le Groupe Premier Chef et la Boulangerie Saint-Méthode, enrobent désormais leurs productions pour notre bien être.
« Elle vendait des petits gâteaux, enrobés bien comme il faut, dans un beau petit papier blanc entouré d’un p’tit ruban.  »
Pendant ce temps à Montpellier le laboratoire CRIRAD et l’université planchent sur le sujet des emballages intelligents, bio-dégradables et consommables. En effet, les chimistes universitaires mettent au point un matériau qui tue les microbes. Grâce au zéolite, argile contenant des sels d’argent ou de cuivre, le microbe qui passe, trépasse. Leurs homologues du CRIRAD élaborent l’emballage au gluten de blé. Découvertes si spectaculaires que dans son enthousiasme Joë l de Rosnay écrit : « Non seulement on ne va plus jeter les emballages, mais on va les conserver au frigo !  »
Quelle révolution en effet !
Les industriels vont devoir fabriquer de très gros réfrigérateurs. Entre le lactosérum réticulé tapissant les cartons de liquide, les surgelés vaporisés au longévita et ou emballés au gluten, les emballages de cométiques qui filtrent la lumière et les absorbeurs d’oxygène créés par les chercheurs de Rennes (35), il faut envisager du gros matériel pour entreposer les aliments et leurs emballages consommables.
A quand le verre transformable en sorbet, l’assiette en pâte d’hostie et la gélule pour se restaurer ?
Imaginez les campagnes contre la faim du futur ? Les pays riches produisant bien plus de déchets que les pays pauvres, demain les collectes de bienfaisance auront une drôle d’allure.
« Videz vos frigos, donnez aux pauvres.  » Faut savoir donner dans la vie..
Si, si longévita peut se conserver 12 jours, c’est bien plus de temps que ne met un avion pour aller dans les pays du tiers monde. Etonnant que les grandes puissances qui font et défont l’économie, ou le commerce équitable, ne se soient pas emparées du projet ? De ce côté de la terre, nous produisons 80% de déchets alimentaires comprenant les putrescibles et les emballages. Les arrivées de longévita rallongeant la durée de vie des produits périssables, les emballages au gluten de blé, les absorbeurs d’oxygène et les capteurs biochimiques de lumière, vont rendre obsolètes les efforts des équipes travaillant sur le terrain que sont les pays pauvres. Il suffira d’expédier nos denrées dans des cartons au gluten recouvert d’une couche de lactosérum, et le tour sera joué.
Quelques témoignages de célébrités sur ces étonnantes avancées scientifiques.
Georges Brassens nous déclare : « Tout est bon chez elles, y’a rien à jeter.  »
PLASTIC Bertrand, au nom prédestiné, ajoute : Chouette planète.  »
Tandis que Pierre Perret nous donne son point de vue : « Je préfère manger à la cantine.  » Puis nostalgique se remémorant ses jolies colonies de vacances : « Nous, c’est en face qu’on va jouer, dans la décharge municipale !  »
Un aspect ne semble pas avoir été étudié par nos éminents chercheurs, l’interactivité entre l’emballage et les aliments. Que vont devenir les asticots qui nous dévoreront demain ?
Sources :
Le site de Bioenvelop - Les chroniques de Joë l de Rosnay docteur es sciences et Directeur de la prospective et de l’évaluation à la Cité des sciences de la Villette (Paris 19ème) - Gérard Bonsensse es grand reporter enquêtant sur la mal-bouffe.