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A l’attention d’une génération
Le père Noë l n’existe pas
lundi 10 novembre 2003, par
Désolée de vous ôter vos illusions, c’est à ce prix que vous deviendrez enfin des adultes ! Mais, vous qui êtes nés entre 1968 et 1984, vous n’inventez rien ! Le fil à couper le beurre est une invention d’un autre siècle ! Vos combats écologistes ont déjà étaient menés par des anciens, morts depuis ! Vos idées politiques ont vu le jour il y a plus d’un siècle ! Vos combats ont fait, il y a une centaine d’années, des victimes. Toutefois, sachez que vos prédécesseurs dans toutes vos idées actuelles et si vieilles, ont contrairement à vous, utilisé un langage qui avait le mérite d’être clair et net. A cette époque, on ne donnait pas « le cirage de pompes et la brosse à reluire  ».
LA FRONDE du 6 mars 1898 Quotidien féministe
« Appel Féministe Electoral
Votre véritable intérêt exige que la femme s’élève, par l’exercice de ses droits, à la conscience de sa dignité. Il n’y a pas d’hommes véritablement libres quand ils sont élevés par des femmes esclaves ou simplement subordonnées [...] Marguerite Durand, directrice de La Fronde
LE LIBERTAIRE du 13 au 20 mars 1898 Hebdomadaire anarchiste
« J’accuse les Gouvernements de vous ravir en liberté ce que les les riches vous volent en bien-être. Ils usent de basses flagorneries dans le but de gravir l’échelle du Pouvoir. Ils se maintiennent au pinacle par la ruse et le mensonge. Ils endorment vos mécontentements par des promesses irréalisables. Ils se font de votre foi en eux, de votre confiance insensée, un rempart contre le péril de vos soulèvements. Ils pratiquent dans l’épaisse couche de votre espoir irréel en un demain moins endeuillé les « coupes sombres  » des répressions en bloc et des massacres, ils spéculent sur votre crédule résignation pour encaver la généreuse vendange que l’impôt met à votre disposition de leurs ivresses, de leurs orgies.  » Sébastien Faure.
REPUBLIQUE FRANCAISE du 31 mars 1898 Quotidien
conservateur fondé par Gambetta
« Femmes & enfants
Une preuve de plus vient d’être donnée, en plein Parlement, du bon vouloir masculin en faveur de ces exigeantes et insatiables adversaires. La femme pouvait être commerçante, elle avait le droit de professer, de vendre des médicaments, de donner des soins aux malades, sans parler des carrières artistiques où elle est libre de briller dans tout son éclat ; il est tombé un jour dans l’idée de quelques-unes d’entre elles d’étudier le droit, de revêtir la toque et la toge et de plaider pour la veuve et l’orphelin. Après un simulacre de résistance, il ne paraît pas douteux que la société dont elles prétendent avoir tant à se plaindre va encore s’empresser de mettre les pouces.  » Pierre Souvigné
LA CROIX du 10 avril 1898 Quotidien religieux
« Tribune de nos lecteurs
Antisémitisme à côté
A Paris et à Péronne, les habitants de la rue des Juifs, et à Nantes ceux de la rue de la Juiverie, demandent qu’on remplace le nom de ces rues par un autre « moins humiliant  »
Les français de la vieille France avaient bien plus encore que ceux de la nouvelle, la haine des fils d’Israë l. Ils les avaient parqués dans des quartiers ou, au moins, dans des rues spéciales, d’où il leur était défendu de sortir sans marque distinctive.  » Non signé, c’est censé être le courrier des lecteurs !
PETITE REPUBLIQUE du 21 mai 1898 Quotidien socialiste
« Il faut y revenir : car tant que la démocratie n’aura pas fait justice de ce sophisme, tant que le peuple n’aura pas brisé le piège, la marche du prolétariat sera suspendue.
Les ennemis du socialisme, du vrai, de celui qui veut arracher à la classe capitaliste le privilège de la propriété vont répétant que nous ne sommes pas patriotes. Récemment encore, à propos des paroles menaçantes de M. Chamberlain, ils ont osé prétendre que nous voulions livrer la France désarmée aux coups des autres peuples. C’est une calomnie misérable.  » Jean Jaurès
Cet épisode rappel les propos de M. Raffarin, il y a quelques mois, à l’égard des socialistes... Et la réponse du camp socialiste : « Vous n’avez pas le monopole du patriotisme !  »
Je vous garde le meilleur pour la fin. Un chef d’oeuvre de cynisme, totalement impossible à envisager aujourd’hui ! Les lois sur la liberté de la presse ayant étaient étendues depuis... [rire et foutage de gueule]
LA LIBRE PAROLE du 14 septembre 1898 Quotidien de droite tirant à 100 000 exemplaires
La France aux français - Directeur Edouard Drumont
« Le juif qui mord
Le nommé Lévy, représentant de fabriques allemandes demeurant 12, cité Trévise, n’aime pas La Libre Parole, ce qui est pleinement son droit de youpin.
Ce qui n’est plus le droit du Lévy, c’est de vouloir mordre les français qui lisent notre journal.
Et cependant Lévy le prend, ce droit, en plein Paris encore, et pas plus tard qu’hier, par-dessus le marché.....  » Raphaë l Viau
Si la liberté d’expression battait son plein à cette joyeuse époque, si la liberté de ton était laissée, néanmoins, on ne pouvait prendre des libertés sur l’exactitude des faits. Le dénommé M. Lévy use du droit de réponse, ultime liberté de la presse encore existante de nos jours.
LA LIBRE PAROLE du 16 septembre 1898
« Le juif qui mord
Au sujet d’un article paru dans La Libre parole à propos d’une agression dont il s’est rendu coupable sur la personne d’un honorable commerçant ne partageant pas ses idées, le juif Lévy nous adresse par ministère d’huissier la lettre suivante :
Monsieur le gérant de La Libre Parole,
J’ai l’honneur de vous informer que je proteste contre l’article paru dans le numéro de votre journal [...] deuxième page, troisième colonne, signé : Raphaë l Viau.
Pour répondre aux allégations fausses contenues dans cet article, je vous déclare et je suis prêt à le prouver :
1° Que je ne suis pas représentant de fabriques allemandes, mais associé de la maison Oldham, Lévy et Cie, ayant son siège social à Manchester (Angleterre) ;
2° La personne avec laquelle j’ai eu une altercation ne lisait pas La Libre Parole ; [....] recevez, monsieur, mes salutations.
Ed. Lévy, 12 cité Trévise  »
Je peux vous assurer qu’à aucun moment dans le droit de réponse dont use monsieur Lévy, il n’est fait cas des termes qui aujourd’hui sont considérés comme injurieux et tout le bataclan législatif qui rendent de plus en plus mesquins et hypocrites les françaises et les français. Tout son droit de réponse repose sur la malhonnêteté rédactionnelle de Raphaë l Viau
Voici comment s’exprimer les anciens à travers les médias papier de l’époque. Regardez comment vous, vous faites des courbettes aujourd’hui, et mesurez toute l’hypocrisie dont vous faites usage. Je vais tirer contre mon camp, mais il me semble que l’irruption des femmes dans le monde paternaliste n’a pas été du meilleur effet. En effet, quand nous n’étions que tolérées (nous les femmes) le ton des échanges étaient plus virils et de ce fait plus franc. Notre existence enfin reconnue, certaines ont abusé et exigé que les choses soient dites par sous-entendu avec les gants beurre frais et les courbettes d’usages. D’où les interprétations nuisibles que peuvent s’amuser à faire les femmes, qui est, il faut bien le dire, voir le crier, le principal défaut féminin. Vous noterez également qu’à cette époque si les journalistes politiciens ne donnaient pas la dentelle. Ils se gardaient bien d’interpréter les propos de leurs adversaires. Ils avaient le sens de l’honneur. Ethique et probité deux façon de procéder qui échappent aux femmes de la nouvelle génération "dans leur grande majorité", on ne peut pas aimer jouer les petites filles modèles pour plaire aux hommes et avoir le sens de l’honneur, c’est incompatible...
Ce qui est le cas sur certain site, et notamment à « l’Echo du Village  » pour ne citer que la nomination des nouveaux chefs de rubriques : « Aggie et Gazo  » Profitons-en pour féliciter la Rédaction qui a su nous montrer à l’occasion de ce choix (fort discutable) toute sa partialité malgré un discours du rédacteur en chef où il rappelle aux nouveaux promus : « Que l’Echo du Village est pluraliste  », mais qui fait la sourde oreille aux plaintes d’une de ses reporters, victime de diffamation, de déformation de ses propos et pire... Au point qu’il lui en a coà »té 225 euros de constat d’huissier pour être sà »r que l’affaire ne soit pas enterrée avant que la coupable ne soit châtiée.
En matière de journalisme on peut se contredire, mais on a pas le droit de faire croire que l’adversaire à tenu ou pensé des propos qui n’existent que dans une volonté farouche de nuire et préméditée. Faire accéder à la responsabilité de la tenue d’une rubrique, au sein d’une rédaction de journal, une personne aussi peu honnête, même si les gens n’y sont pas rémunérés, c’est accepter d’avoir une image de marque de partialité.
Nota bene : Article 8 de la déclaration des devoirs des journalistes :
S’interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et les accusations sans fondements, ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d’une information