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Felix Sulzberger, directeur g
dimanche 8 octobre 2006
Monsieur Felix Sulzberger, directeur général de Calida et d’Aubade France.
Luzerne
Suisse
Ici, en France nous comprenons votre désarroi et celui de vos actionnaires, face à cette perte prévisionnelle de 10% de vos ventes annuelles. C’est catastrophique, et nous espérons que vos actionnaires et vous-même pourrez continuer à manger à votre faim, engranger quelques économies, subvenir aux besoins de vos proches et conserver quelques activités de loisirs.
Nous qui avons tant de mal à vivre avec un recul de notre pouvoir d’achat, nos fins de mois difficiles et un chômage endémique qui est réellement de 12% de la population, qui guette tous les français d’ailleurs et ne demande qu’à fructifier, nous nous demandons comment vos actionnaires parviennent à boucler leur budget annuel ?
C’est pourquoi nous vous faisons parvenir cette lettre de soutient moral, à défaut de mieux. .Nous n’avons plus d’argent pour acheter de beaux sous-vêtements, hélas trop chers ! Nous sommes réduits à porter des pyjamas et de la lingerie provenant d’Asie et sans marque.
Car, même la lingerie des grandes marques fabriquée en Asie reste encore inabordable financièrement parlant. Le coà »t de la main d’œuvre est peut-être moins élevé là -bas, mais ici sur les étalages de ventes, cela n’est pas significatif quand on regarde le prix de la marchandise. Mais dites-vous que cela pourra être pire, à l’allure où progressent les suppressions de postes, notamment en France.
Réjouissez-vous et rassurez vos actionnaires, bientôt plus personne ne sera en mesure de s’acheter de pyjamas et de petites culottes, même asiatiques…
Donc, pour vous une embellie au pays impitoyable de la concurrence, car au bout du chemin c’est le prévisionnel de vos concurrents qui sera touché à terme.
L’engouement de ces dernières années pour la confection asiatique, va retomber. Et puis, à l’horizon se profil aussi l’épuisement des gisements de pétrole. Le textile de l’autre bout du monde devra voyager par barque et lentement. Sauf s’il l’on met des rameurs dans les cales pour faire avancer de grands bateaux, transporteurs de la production délocalisée. Ce qui ne devrait pas poser trop de problème d’éthique morale, vu le nombre de personnes recherchant un emploi.
Bien cordialement et vogue la galère.
Mireille De Ambroggi
PS : je vous écris le dimanche, car du lundi au vendredi je travaille à étoffer mon dossier de recherches active d’emplois. Mais les temps sont durs, les entreprises ne se bousculent pas pour m’embaucher. Si au passage vous aviez un job, ce serait avec plaisir que je travaillerai pour vous, même à 20% de temps, le TGV est rapide. Je vous mets le lien de mon CV
Voir en ligne : MON CV