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Escapade dans les Alpes

dimanche 5 septembre 2004, par Mireille-Caroline

Dimanche matin, j’ai fait une randonnée dans les Alpes autour du Cervin, ce pic a attiré de nombreux alpinistes depuis le 19ème siècle. Situé au carrefour de trois pays, il voisine avec le Mont Blanc et le Mont Rose.

Arrivée par le Val d’Annivers, j’ai pu admirer le sommet du Zinalrothan. Après une courte halte àGrimentz pour avaler un café, dans un chalet vieux de plus 300 ans. Je suis repartie àtravers les rues de ce village de montagne dont les habitants fleurissent les façades des maisons, comme c’est plus ou moins la tradition àtravers toutes les Alpes. Du fait de l’heure matinale, j’ai refusé de goà»ter au vin des glaciers qui a un parfum de violette.

Laissant Grimentz, j’ai marché jusqu’au lac de Moiry situé à2249 m d’altitude. Un lac d’un bleu turquoise entouré de montagnes. Après une halte pour savourer le paysage, une grimpade jusqu’au Col de Torrent à2918 m. Le lieu était occupé par de grosses marmottes prenant le soleil. Les marmottes aiment se dorer au soleil et comme la marmotte est une mascotte dans cette région, j’ai pris soin de ne pas les déranger.

Je suis redescendue vers le Val d’Herens. A Evolène j’ai apprécié l’aspect authentique du village. Une vingtaine de femmes porte encore chaque jour le costume traditionnel de leur village. Très fières elles affirment que dans tout le pays il n’existe pas de plus beau costume. Je n’ai pas toujours tout compris ce que me racontaient ces habitants, ils parlent souvent leur dialecte, un mélange de vieux français, de latin et de celte. Mais ils sont chaleureux. Je vous livre un dicton qu’ils m’ont confié : « L’amo et li rogni pon’ pas ché katchié  » je me garderai de vous donner la traduction, non pas qu’elle soit honteuse, mais elle enlèverait le charme de leur parler.

Après avoir salué les évolénards, je suis allée regarder les magnifiques vaches d’Herens. Robustes et rustiques, elles ont une particularité qui les rend célèbre, elles sont belliqueuses ! A tel point que dans ce coin des Alpes les propriétaires organisent souvent des combats de vaches, élevés au rang de sport régional. Les trophées sont de superbes cloches àvaches. Les gagnants les fixent fièrement àl’extérieur de leur habitation. Il n’est pas rare de voir des chalets ornés de trois àquatre de ces récompenses.

Puis est arrivée l’heure du déjeuné. Un pique nique au bord du lac Bleu perché à2090 m. Son eau est si pure et limpide que l’on voit le fond. Après m’être restaurée, j’ai plié soigneusement les reliefs de mon repas et mis tout cela dans un sac, afin de pas salir ce paysage magnifique. Et me voilàrepartie...

A Dzovenno j’ai croisé un arbre dans le tronc duquel, un artiste avait sculpté une tête de Christ, cela ma stoppé dans mon élan. Le temps d’admirer le travail et en route pour le Col Collon. En passant celui-ci j’arrive dans la Vallée de la Valpelline.
Je me rends àl’auberge de Rosana qui me fait déguster « la Fontine  » un fromage typiquement originaire de cet endroit. Il passe pour être un des six meilleurs fromages du monde, selon ses habitants. Fabriqué depuis 1477 comme l’attestent des documents historiques au château d’Issogne.

Le temps passe vite, je quitte Rosana après avoir écouté l’histoire de Saint-Théodule qui avait fait fuir le Diable. C’était il y a très longtemps... Le Diable faisait beaucoup de misères aux habitants de Prarayer. Saint-Théodule le poursuivit et le rattrapa au sommet du Mont Déan, pour s’enfuir le diable balança les marmites volées aux prarayerois, et depuis àl’endroit où elles ont rebondi, on peut voir d’énormes trous dans le sol ! Que les habitants appellent les « Marmites du Diable  ».

Me voici ànouveau en train de grimper, j’arrive à2780 m, une vue imprenable m’attend. Tout en continuant ma route je salue le Mont Dragon et au détour d’un chemin, il est là ! Le célèbre Mont Cervin, grand et majestueux, on comprend que des hommes aient pris le risque de perdre leur vie pour l’ascensionné. De cet endroit j’aperçois ces trois arêtes : L’arête du Lion, de Furggen et d’Hornli. Un peu en contre bas, vers Valtournenche découverte de paysages irréels.

Des lacs plus ou moins pris dans la glace. On ne s’aurait déterminer où commence l’eau et où s’arrêtent les glaciers. Ils ne semblent être que d’un seul tenant.

Mais, la fin de la promenade approche, aussi je décide de dormir àZermatt capitale du Matterhorn. Alors j’accélère le pas, àBalmen je prends le temps d’apprécier la face Nord du Cervin qui se dresse imposante. Au loin j’aperçois ses voisins le Mont Blanc (France) et le Mont Rose (Italie) des montagnes que j’ai déjàparcouru en randonnée, il y a longtemps..

J’arrive àZermatt, c’est une agglomération typiquement montagnarde, mais avec une forte activité touristique. Tourisme qui doit son essor àun homme, Alexandre Seiler. C’est en 1853 que ce commerçant de Sion fonde le premier office de tourisme alpin àZermatt. Depuis cette ville est connue partout àtravers le monde. C’est le rendez-vous des passionnés de montagnes.

Je referme mon livre sur l’histoire des Walsers, les premiers habitants du Haut-Valais. Cette année pas de voyage au programme pour mes vacances... J’ai le cÅ“ur serré et les yeux plein de montagnes, de chalets et de lacs.
Merci àMario Colonel, pour m’avoir permis àtravers 190 pages de photos et de textes de m’évader dans une partie des Alpes Suisses.

Sources : Le tour du Cervin - La plus belle randonnée des Alpes. Editions Arthaud. Grand format

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