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Librairie équitable
Une vitrine sur rue, du producteur au consommateur.
samedi 30 décembre 2006, par
Une nouvelle librairie associative réservée aux auteurs autoédités. Sans diffuseur directement vendu chez Acala. Acala est une association culturelle tournée vers l’art qu’il soit graphique, littéraire, musicale, etc.. Les artistes qui adhèrent à ACALA perçoivent directement les revenus de leurs créations. Les auteurs peuvent à tous moments venir faire eux-mêmes leur promotion. Ils peuvent exposer, faire des conférences, participer à des dédicaces, voir faire un concert et même être membres bénévoles actifs. La seule condition d’admission, c’est : être indépendant des éditeurs, de la SACEM et autres sociétés d’auteurs qui perçoivent la plus grosse partie des deniers sur la créativité des artistes.
L’édition à un coà »t, l’autoédition a le même. La différence entre les deux tient au nombre de livres imprimés, auxquels les entreprises d’édition ajoutent leurs frais et tiennent compte de la marge du diffuseur. C’est pourquoi les auteurs ne perçoivent rarement plus 5% du prix d’un exemplaire en droits d’auteurs. Un auteur qui s’autoédite commencera par une centaine d’ouvrages. Il calculera sont prix de revient et jugera au mieux de la marge qu’il souhaite en tirer.
Certains passeront par les services d’un correcteur ce qui augmentera le coà »t de fabrication. Si les correcteurs ne sont rémunérés qu’au SMIG dans les maisons d’éditions classiques, ils deviennent extrêmement chers, dès lors qu’un auteur indépendant s’adresse à eux.
Les auteurs indépendants représentent un marché et comme tel attirent beaucoup de monde. Il est de bon ton de penser que l’autoédité, le fait par orgueil, donc qu’il est normal de le faire payer un maximum. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence, et surtout ne réglez pas en une seule fois. Attendez la fin du travail pour voir si le travail est bien fait. Beaucoup d’auteurs ont cru qu’en investissant dans un correcteur, ils acquérraient ainsi des lettres de noblesse, les résultats n’ont pas toujours été à la hauteur du prix demandé. Même à 300€ minimum pour 200 pages, le travail doit être correcte. Ce qu’il faut savoir c’est que même les maisons d’éditions laissent passer des coquilles. Alors, ne sacrifiez pas vos économies pour un premier tirage.
Attendez le retour des lecteurs qui seront ravis de vous signaler les fautes et gratuitement. Si votre sujet est bon, il se vendra tout de même. Au second tirage, vous pourrez effectuer les corrections.
Ne tenez pas compte des personnes qui vous disent : « Si je trouve des fautes dans un livre, je n’ai plus envie de le lire.  » Ceux-là ne sont pas de vrais lecteurs et ne connaissent pas la philosophie de Voltaire sur les livres :
« De chaque livre ouvert, il me plaît d’en tirer quelque chose, sinon du savoir, au moins du plaisir.  »
Vous avez opté pour l’indépendance, tâchez de le rester moralement aussi.
Vous êtes parvenus à éviter l’édition à compte d’auteur, évitez aussi les autres corps de métier qui vont tenter de vous faire payer plus cher que vous n’aviez prévu.
Il faut compter en moyenne 550€ TTC pour l’impression d’un livre de 100 à 200 pages, si vous optez pour la case « correcteurs  » il vous faudra ajouter 300€ minimum et souvent entre 500 et 800€. Votre ouvrage vous reviendra donc à peu près entre 850 et 1100€ pour un format ordinaire. Un livre de taille classique 14 x 22,5 se vend à 15€ maximum. Mais prévoyez plutôt entre 10/12€.. Vous pouvez opter pour 50 exemplaires, vous ne débourserez que 300€ d’impression.
Vous pouvez aussi, optez pour l’impression sous forme de fascicule, agrafer par le centre. Pensez cependant à mettre le prix de vente, c’est une obligation légale. Si vous souhaitez que votre ouvrage est un ISBN, rien de plus facile. Vous contactez l’AFNIL qui vous enverra 10 ISBN totalement gratuitement.
ACALA reste un espace culturel et une librairie pour les auteurs indépendants, elle n’édite personne. Elle ne se charge pas non plus de la démarche promotionnelle pour les manifestations, c’est aux auteurs de faire eux-mêmes leur campagne d’information, via des affiches dans les lieux publics ou sur le Net. Cependant la vitrine et le site Internet de l’association affichent le programme.