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L’après France-Suisse
Les champions sur canapés
mercredi 14 juin 2006, par
Pour la plus grande tristesse des deux équipes,le match d’hier soir s’est soldé sur un résultat nul. Le meilleur s’est joué après. Nous sommes allés enquêter chez nos voisins helvètes. Qui ont la fâcheuse habitude de manier le snobisme de la fausse modestie. C’est aussi pour ça qu’on les aime. Lundi 12 juin nous pouvions visionner des reportages de la TSR dans le milieu de la NATI, l’équipe nationale Suisse, sur Swissinfo. L’un des joueurs se flattait d’aller à Stuttgart car là -bas il se sentait chez lui et il savait déjà que la population du stade serait acquise aux suisses.
Ce matin nous pouvions sur la TSR toujours écouter les commentaires d’une journaliste correspondante installée à Paris. Un chef d’Å“uvre de chauvinisme… C’est un vrai régal pour les oreilles, notamment Marius le présentateur du 19.30 et la correspondante parisienne pour la TSR. A en croire Corinne Portier les français étaient moins arrogants qu’à l’habitude, mais s’attendaient à marquer contre les helvètes qui d’après madame Portier les français disaient que l’équipe de Suisse n’était pas favorite
Marius le commentateur de la TSR, lui tend la perche (lui passe la balle) : « Alors il y a des préjugés nationaux. Face aux petits suisses le fait de ne pas réussir à marquer au moins une fois, j’imagine que c’est quand même une déception, non ?  »
Et Corinne de lui répondre : « Ha ben c’est exactement ça ! C’est exactement ça ! Martèle t-elle deux fois pour être sà »re qu’on le sache et de poursuivre : « Même s’ils n’ont pas des termes trop condescendants, qu’ils ont appris à être moins arrogants que par le passé, même si ils n’utilisent pas des termes méchants, ils disent quand même que la Suisse n’était pas une équipe favorite…  »
Tous les média le confirment, c’est près de 80% de supporters suisses qui remplissaient le stade, revêtant le légendaire tee-shirt à croix blanche !
Les français arrogants ?
Que dire alors de cette floraison de tee-shirts rouges à croix blanche dans les rues des villes suisses, également ? De même nous apprenions que la surprise venait justement de ce port du drapeau en forme de vêtement qui semblait marquer la décomplexion des suisses par rapport à leur appartenance ethnique. Que dire de cette interview du défenseur suisse dont nous pouvions lire sur Swissinfo les déclarations ? Ludovic Magnin : « J’ai la même chambre que d’habitude, se réjouit le joueur d’origine vaudoise. Ces petites habitudes comptent lors de moments spéciaux comme ceux-ci. J’ai vraiment l’impression de rentrer à la maison. »
Le problème réside chez nos voisins dans le fait qu’ils sont si persuadés de leur supériorité par rapport à nous, qu’ils mettent un point d’honneur à se la jouer modestes ! Une sorte de snobisme…
La réalité en fait pour ceux que le foot n’intéressent pas, dont je m’honore de faire partie, c’est qu’avant le match de coupe du monde, les français et les suisses se sont déjà battus cinq fois l’un contre l’autre et qu’ils connaissent parfaitement leurs tactiques réciproques !
Alors pavoiser pour avoir réussi un match nul contre des adversaires qu’ils connaissent par coeur, si cela n’est pas de l’arrogance, ni du chauvinisme, on se demande ce qui le sera !
A moins que pour nos voisins alpins, gagner la coupe du monde se résume à mettre la pâtée à la France et qu’après ils peuvent rentrer chez eux ?