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Climat gérétal, baromètre du moral français
Zoom sur la météo de septembre 2006
jeudi 7 septembre 2006, par
Le climat reste morose et vire même au pessimisme durable. La cause le chômage des uns et la peur d’y être envoyés des autres. Aujourd’hui en France, en dehors des patrons de PME, la majorité des français craignent le passage par la case ASSEDIC. Tandis que l’autre partie se plaint de la non revalorisation des salaires qui entraîne une perte de pouvoir d’achat. Le pouvoir d’achat a une incidence directe sur la consommation. Moins les gens consomment, plus les carnets de commandes des entreprises se vident. Hors, les embauches ne se font qu’en fonction du carnet de commande. A-t-on une solution pour rompre ce cercle vicieux ?
Enquête Ifop pour Ouest France
Un front chômage semble embrumer l’optimisme des français
Si la région UDF/UMP affiche un bleu azur, la majorité du pays n’ai guère souriante 59% ne font pas confiance au gouvernement pour parvenir à régler le problème.
Dans l’actualité chômeur, on ne voit guère se profiler l’arrivée de l’anticyclone.
Bien que largement soutenu par les média de l’actualité chômage, l’embellie annoncée tarde à se faire sentir. Des zones d’ombres persistent sur le climat embauches. Les seniors qui doivent travailler jusqu’à 65 ans, mais ne reçoivent que peu ou pas de réponses à leurs candidatures.
Ifop Pour Acteurs Publics
La valeur travail
La France coupée en deux, au Sud des catégories moyennes on estime à 64% que le travail permet de s’épanouir, tandis qu’au Nord dans la région ouvrière et employés, le travail reste à 60% une obligation alimentaire pour vivre, un moyen de subsistance.
Le temps de travail
Les patrons et indépendants aimeraient à 75% le retour au beau fixe en matière d’allongement de la durée du temps de travail. Tandis que les salariés du privé à 60% et ceux du public à 67% souhaiteraient conserver la clémence du temps actuel.
Côté social
Ifop a interrogé les français pour le Figaro.
Les résultats sont donc sans surprise, prise de positions bien tranchées, bien intolérantes et sans le moindre sentiment de solidarité entre humain. Il s’agissait de savoir le fond de pensée sur l’évacuation du squatt.
Ifop pour FIDUCIAL entreprises de 0à 19 salariés.
Caméra sur le temps des patrons de TPE
Ils ne prennent que deux semaines de congés et travaillent entre 48 et 60 heures par semaine. Pendant leur temps de loisir, ils s’adonnent au bricolage à 77%. Dédaignent la télévision, ne pratiquent pas de sport à 63% et lisent moins que les français en général 10 livres contre 11 pour les salariés. Ils ne sont que 17% à se cultiver ou se détendre (théâtre, cinéma, musée, restaurants)
La presse : les petits patrons en majorité lisent la presse professionnelle, celle de la chambre du commerce et les magazines économiques.
Le CSA pour la Tribune
Enquête aoà »t 2006
La météo consommation 34% des français sont optimistes et 63% assez pessimistes. Ce qui diverge un peu du baromètre de l’Ifop qui pour la même question, réalisée pour Dimanche Ouest France (sept. 2006), enregistrait 42% d’optimistes contre 58% de pessimistes.
Prévision des français sur la situation de la France par secteur
La situation des entreprises :
39% d’heureux pensent que cela va s’améliorer, en revanche ils sont 50% à penser que les temps à venir vont dégrader ce secteur.
La situation de l’emploi :
64% estiment que le climat ne va pas aller en s’améliorant alors que 33% voient l’embellie au bout de la route.
Le climat social
20% d’optimistes et 75% de pessimistes.
Le pouvoir d’achat
Plus significatif que les autres indicateurs, mais découlant d’eux, il met en évidence la pensée des français.
12% pensent que le pouvoir d’achat va s’améliorer contre 86% qui sont persuadés qu’il va se détériorer.
Néanmoins, ils sont 62% à déclarer qu’ils maintiendront leur consommation, seuls 5% l’augmenteront et 32% vont la restreindre.
En matière d’attente de la part du gouvernement, l’augmentation du pouvoir d’achat reste le centre des préoccupation des français à 65%. Vient ensuite la lutte contre les délocalisations à 58% et à égalité avec la baisse des impôts.
En revanche l’assouplissement du code du travail et les règles de licenciements (chers à Madame Parisot) ne font pas recette, ils ne que 38% à attendre du gouvernement une action dans ce sens.
La presse emploi et ANPE
A l’APEC on annonce 2006 comme prometteuse pour l’emploi des cadres une progression d’embauche estimée à 4%. L’ANPE informe sur la relance de l’emploi des 57 ans et plus, grâce au CDD senior, ajoute qu’en fait il s’étend aux chômeurs de 50 ans et plus.  » Cadres on line  » titre le recrutement explose, oui mais surtout dans l’informatique, et les PME reprennent la création d’emploi. Le Monde du 30/08/06 explique qu’en fait pour faire baisser le chômage, le gouvernement utilise les emplois aidés, 280.000 salariés en bénéficieraient.
Dans l’ensemble la météo morale des français n’est pas au beau fixe, le pouvoir d’achat semble le principal acteur d’aggravation de la déprime hexagonale. Et ce quelque soit l’institut de sondage ayant réalisé l’enquête d’opinion. Les raisons qui conduisent à ce pessimisme sont le chômage, malgré ce qu’en dit une certaine presse. Et de toute évidence les emplois aidés ne séduisent pas tant les entreprises. Les embauches prévisionnelles sont répartis sur des secteurs bien ciblés : hôtellerie, serveurs, agent d’entretien, représentant, VRP et informatique pour les cadres. Aucune enquête d’opinion concernant l’embauche des 50 ans et plus, malgré les plan d’aide du gouvernement, « Cadres on line  »(mars 2006) avance que la recherche s’éternise sur plus de 6 mois pour 18,8% des 50 ans etplus et 27,2% pour les moins de 31 ans.
Pas de travail ou travail mal rémunéré, pas de possibilité de consommer, c’est un cercle vicieux. Que peut faire le gouvernement quand les entreprises disent que les charges salariales sont trop élevées, qu’il faudrait assouplir les conditions de licenciement et qu’une échéance électorale se profile à l’horizon ?
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