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Les Faire valoir
mercredi 11 mai 2005, par
Entre l’utilisation de l’individu et la manipulation, on trouve les soumis. Mais ce qui nous préoccupe aujourd’hui, ce sont plutôt les personnes utilisées. S’il n’y a pas toujours manipulation, on peut avancer que certains utilisent les autres pour se faire valoir.
Le Soumis
Ce type de personnage a besoin d’individu charismatique pour se sentir exister. C’est pourquoi, il est le premier à aller au devant « du chef  ». C’est lui que l’on nomme communément le « lèche cul  ». Différent du fayot qui lui ne fait cela que pour être bien vu. Le soumis ne cherche pas à être bien vu, c’est le petit wagon content d’être à la remorque de la locomotive. Il n’a d’autre ambition que de servir.
Il est la personne idéale pour tous ceux qui ont des rêves de grandeur, tels que : vedettariat, célébrité, poste de premier plan en général, etc.. Il est le must en matière de collaborateur. Toujours fidèle, honnête et prêt à défendre le chef à qui il voue une admiration sans bornes. Incapable de trahison c’est sur lui que se repose le Boss.
Le manipulé
C’est un individu qui s’apparente au mouton. Pour le faire aller dans le bon sens, on le prend par sa corde sensible ou on lui agite des épouvantails devant les yeux. Ces personnages sont utiles pour grossir le troupeau, pour faire du nombre. Ils composent les masses en règle générale.
La crainte aidant, le mouton préférera rester dans le rang. Bien que mal à l’aise, il choisira la solution de non conflit, jusqu’à ce qu’un jour la coupe déborde. Là , il sera le premier à hurler « Aux loups  »
L’utilisé ou faire valoir
C’est du grand art de la part des leaders que de savoir s’en entourer. Cette catégorie est en général composée de gens intelligents et brillants, contrairement aux deux autres, le faire valoir à une personnalité bien trempée, équilibrée et il sait ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. Absolument pas manipulable, quand il s’exprime, on l’écoute. C’est pourquoi tout chef qui se respecte aime à en avoir dans son entourage proche. Mieux vaut se faire, faire de la publicité par une personne de qualité que par un individu médiocre.
Tout l’art du leader va reposer sur du « lèchecultisme ». Pour ce faire, c’est lui, le Boss qui va cirer les pompes de l’autre. Il n’y prendra qu’un plaisir mitigé. Se sentira amoindri, mais la fin justifie les moyens.
Un peu comme un gigolo qui se déteste à se faire entretenir par une femme plus âgée, mais qui se la met en veilleuse pour toucher ses subsides.
Le problème avec les faire valoir, c’est de parvenir à les conserver autour de soi. Car, ils sont très convoités et très recherchés. Aussi, à terme il peut y avoir conflit entre le leader et eux.
Plutôt naïfs et spontanés, ils ne sont pas dupes pour autant. Et donner à sens unique fini par éveiller leurs soupçons. Ils ne se contentent pas de paroles sucrées très longtemps. S’ils sont si recherchés, c’est bien grâce à leur esprit d’initiative, leur créativité et leur indépendance philosophique.
C’est pourquoi, nous conseillons aux leaders en général d’offrir des responsabilités dignes de ce nom aux « faire valoir  ». Des paroles gentilles c’est bien, mais vos faire valoir ont besoin d’aller de l’avant et vous ne pourrez les conserver dans le troupeau ad vitam æternam. Offrez leur des activités en rapport avec leurs compétences ou bien vous les verrez s’éloigner… Ils poursuivront leur route et leurs objectifs mais pas sur le même chemin que vous !