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Jamais mieux servit que par soi-même
Les échanges perdant/gagnant
dimanche 3 septembre 2006, par
On est jamais mieux servi que par soi-même, n’est pas qu’un dicton, c’est une réalité. Que ce soit en famille, au travail, pour une aide ou pour l’amour. Votre meilleur allié, c’est vous. On vous ventera les vertus du travail de groupe, les bienfaits de la vie de famille, les apports non négligeables du coït, mais personne n’avouera l’essentiel de ces schémas frustrant. Justement, sur quoi repose ce formidable concept de nos jours ?
En famille ou sans famille ?
Avez-vous remarquez que dans les fratries où règne l’esprit de famille, ce sont toujours les mêmes qui tirent la couverture à eux ? La famille n’est qu’une micro représentation de la société dans laquelle nous évoluons.
Comme dans les meutes, il y a les dominants et les dominés. Chacun a son rôle dévolu. Ceux qui ont toujours besoin d’aide et ceux qui aident tout le monde. Serviables, un peu trop, ils finissent par n’avoir plus qu’une fonction. Plus personne dans la famille ne se pose la question de savoir, si des fois, ils n’auraient pas besoin d’un peu soutient, d’être épaulé ou plus simplement d’un peu d’attention ! Non ! Nos braves serviables font partis des meubles et des appareils ménagers utiles pour simplifier la vie de tous…
Eventrons les vertus du travail de groupe
Comme en famille, le groupe se hiérarchise moralement, les grosses têtes, les indifférents et les bons à tout faire. Le mobilier quoi ! Si les indifférents tirent honorablement leur épingle du jeu, parce qu’ils ne s’attachent pas réellement, les honnêtes qui jouent le jeu font souvent les frais de leur candeur.
Utilisés sans vergogne par les grosses têtes, ils se font souvent piquer leurs idées. S’ils viennent à réclamer la paternité d’une action réussie, on leur allèguera que le travail de groupe oblige à un certain anonymat, voir à plus d’humilité...
Seulement, le jour de distribution de promotion, ce sont les faucheurs d’idées qui seront promus et le bon samaritain continuera à œuvrer dans l’ombre en apportant ses contributions désintéressées au groupe. Il attendra longtemps de voir reconnaître ses mérites, le groupe a trop besoin de lui pour le laisser se hisser au sommet.
Les vertus du travail de groupe ont donc leurs limites, surtout dans une société libérale. C’est pourquoi l’on assiste à une recrudescence d’individualisme. Il reste certes des réalisations qui nécessitent l’emploi de plusieurs personnes, mais ne voyez pas là matière à chanter les louanges du boulot d’équipe. Si vous regardez de près, vous constaterez que certains sont mis en avant plus que d’autres. Qui pense à associer à une grande exécution, le travail de la personne qui fait le ménage ? Et pourtant ! Sans son intervention, il y a fort à parier que ce superbe ouvrage n’aurait pas le même retentissement, ni le même cachet….
Je t’aime, moi non plus !
Nous avons vu que les groupes ne sont pas la panacée pour tous, vous pouvez donc vous consolez en décidant de tout miser sur le couple. Mauvaise pioche !
Même en binôme, ça merde ! Il y en a toujours un des deux qui domine et profite de l’autre.
Vous nous direz que vous n’utilisez le couple que pour les câlins. Mais êtes-vous toujours dans le même état d’esprit au même moment ?
Dans un couple, il y en a toujours un des deux qui attachera de l’importance aux sentiments, même pour pratiquer le coït ! Ce qui crée des dissonances. Car l’autre après avoir fait sa petite affaire s’en retourne heureux à ses occupations habituelles, ses copains, ses jeux, etc.
Quand à celui des deux qui met du sentiment dans la relation, il finit par se sentir frustré…Il est devenu un meuble, genre commode !
Le dindon de la farce
Nous conclurons sur la constatation que le groupe n’est pas fatalement générateur de bien être, au contraire ! Au travail, faites votre boulot sans plus. Si vous ne souhaitez plus être le dindon de la farce, cessez de sacrifier au dieu « on change pas une équipe qui gagne  ». En famille, laissez les se démerder et occupez vous de vous. L’esprit de famille oui, mais appliquez-le moralement seulement, et n’oubliez pas que l’on est trahit que par les siens. En couple, revenez à la bonne vieille méthode masturbatoire. Au moins, là vous n’aurez pas de déception. Mieux vaut être seul tout seul que seul à deux.
Pour tout, renvoyer l’ascenseur, mais à sa juste valeur, pas plus ! Soyez avec les autres comme ils sont avec vous. C’est la base d’un échange gagnant/gagnant.