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L’alcoolisme
premier volet
mardi 8 juillet 2003, par
L’alcoolisme est le vecteur de nombreux drames. Tout un chacun le sait, mais, est-on en mesure d’énumérer les drames que provoque l’alcool ? En dehors du fait que cela coà »te cher à la sécurité sociale. L’alcool et les buveurs jouissent d’une certaine bienveillance dans notre beau pays la France. Pour quelles raisons les gens se mettent-ils à boire ? Aujourd’hui les pouvoirs publics renforcent l’interdiction de fumer dans les lieux publics, mais pas celle de consommer de l’alcool. La France est-elle vraiment ce pays de soiffards qui fait tant rire les pays de la planète Terre ? L’alcool tue, la personne qui boit et aussi ceux qui sont autour et sur le passage des alcooliques. Néanmoins chez les Gaulois on a un regard attendri pour les poivrots(dépendants) et pour ceux qui n’hésitent pas à sacrifier à la tradition "apéritif", banquets, réunions etc. Pendant que parallèlement, c’est un regard suspicieux qui observe celle ou celui qui dira ; « Non ! Merci, je ne bois pas  » Dans l’hexagone il est normal d’être compréhensif vis à vis des alcooliques et des personnes qui s’enivrent occasionnellement. Le Ministère de la Santé avait fait une superbe campagne télévisuelle sur le thème de : « tu t’es vu quand t’as bu ?  » L’alerte a été donnée en disant que ce fléau touchait de plus en plus de jeunes et de plus en plus tôt. Mais, rien n’y fait. Il serait peut-être temps de montrer du doigt les buveurs comme on le fait des fumeurs..
Absorption :
Quelle que soit la boisson : Vin, bière, cidre, apéritif, digestif etc., l’alcool traverse rapidement la paroi de l’estomac, de l’intestin et passe dans le sang. Elle n’y subit aucune transformation par les sécrétions gastriques. L’alcool arrive ensuite dans le foie. Si le sujet est à jeun le transit dure de 15 à 30 minutes, si au contraire l’absorption se fait additionner d’un repas, la durée sera d’une à plusieurs heures.
La diffusion :
Grâce au sang, l’alcool se répand dans les organes : cerveau, foie, cÅ“ur, rate, rein.. La plus grande partie de l’alcool absorbé (90% environ) est brà »lée principalement par le foie.
L’éthanol :
C’est une drogue qui touche en priorité le système nerveux et le foie.
L’alcool éthylique ou éthanol appelé communément « alcool  » est une molécule chimique qui provient de la fermentation des hydrates de carbone(glucides). Il peut être aussi de synthèse, c’est à dire recréé artificiellement.
Comme toutes les drogues, il y a accoutumance et dégradation de l’individu.
Boissons issues de la fermentation :
Le vin qui provient du jus de raisin et représente 70% de la consommation française.
La bière résultat de la fermentation des grains d’orge à laquelle on ajoute du houblon pour l’amertume. Principalement consommée par la jeunesse de notre pays..
Le cidre produit par le jus de pommes fraîches, consommation régionalisée.
L’hydromel qui provient de la fermentation du miel, consommé que dans certaines provinces.
Boissons issues de la distillation :
Les eaux-de-vie alcool de fruits provenant du vin (cognac, armagnac..) provenant de fruits divers : cerises « kirsch  », pommes « calvados  », etc.
Les eaux-de-vie ou alcools de grains : orge, seigle, maïs, blé, riz.. « whisky, gin, vodka, saké  »
En plus de l’éthanol, les boissons alcooliques contiennent d’autres produits toxiques ajoutés. Plus de 200 ont été identifiées dans les vins. Les principaux toxiques sont des : aldéhydes, des esters, du méthanol, des cyanures.. A ces substances les industriels y associent certains additifs et contaminants, notamment : Les pesticides, les terpènes(provenant des écorces de fruits) les phytotoxines provenant des champignons.
A partir de là on comprend mieux que l’alcool soit une drogue et une drogue toxique. Sa toxicité va toucher d’autres organes et générer des maladies quand la consommation va dépasser le stade de l’occasionnel.
L’alcoolisation de l’individu :
Le Docteur A. GAILLARD déclare :
« Il y a alcoolisation lorsqu’un sujet a absorbé une certaine quantité d’alcool susceptible de modifier le fonctionnement de son organisme et plus particulièrement ses fonctions nerveuses.  »
L’alcoolisation est considérée comme occasionnelle, fréquente, habituelle ou permanente. On parle aussi d’alcoolémie légère, assez importante, importante, très importante.
L’accoutumance, la tolérance et la dépendance sont des notions de résultats liées à l’introduction de produit chimique dans l’organisme.
Même si le produit est absorbé à dose faible, mais de façon répétitive, il peut être mortel. Quand il y a absence de trouble on dit qu’il y a accoutumance.
La personne qui consomme régulièrement des boissons alcooliques en, en augmentant la dose et arrive à supporter sans problèmes, alors qu’un sujet qui ne consomme que rarement ou jamais aura des troubles, maux de tête, vertiges.., on dit que le sujet est tolérant.
La tolérance n’est pas une forme d’immunité ou le témoin d’une capacité de tel individu, elle traduit avant tout une absence de réactions normales de défense. C’est le signe d’une intoxication chronique.
Le fait qu’une personne habituée aux boissons alcooliques supporte bien ces boissons, signifie d’abord que ses cellules nerveuses ont perdu de leur sensibilité. Le sujet tolérant, est un sujet abîmé qui réagit d’autant moins qu’il est « tolérant.  »
Le phénomène d’accoutumance comporte deux aspects complémentaires : L’absence de perception de certains troubles et l’absence de réaction des défenses protectrices de l’organisme. Cette tolérance atteint un palier puis diminue lorsque le toxicomane arrive au stade de la déchéance. Le sujet redevient intolérant à l’alcool, pour lui il est toujours trop tard..
L’habitude de prendre de l’alcool à petites doses est plus grave pour les conséquences sur l’organisme que l’absorption occasionnelle d’une forte dose.
Pourquoi les Français s’alcoolisent-ils plus que les autres ?
Certaines dispositions ou déséquilibres mentaux passagers pousseront à la recherches de psychotropes. Le milieu où l’on évolue, l’atavisme, l’immaturité affective, le manque de confiance en soi, la peur, la solitude, l’incapacité à dire « NON !  »
L’environnement :
Les facteurs d ’environnement qui conditionnent les français à consommer des boisons alcooliques sont divers et d’une importance considérable :
Les pressions sociales des lobby des boissons en générale. Plusieurs millions de français vivent de cette industrie. Les publicités pour les boissons atteignent des chiffres phénoménaux.
C’est à dire que des intérêts économiques et politiques (par voie de conséquence) énormes sont en jeu. Au Ministère de l’économie les taxes et impôts relatifs à la production et aux commerces des boissons alcooliques représentent une mine d’or. Si l’on y ajoute les impôts relevant des activités médicales, paramédicales, pharmaceutiques, judiciaires, industrielles..) Liées aux méfaits de l’absorption d’alcool. On comprend, que la dés alcoolisation de la France, ce n’est pas pour demain. Et ce n’est sans doute pas sur ce projet que les partis politiques feront leur campagne. Tant pis pour l’insécurité..
Les efforts pour réduire la consommation de boissons alcooliques et les campagnes du Ministère de la Santé se heurtent obligatoirement à des groupes de pression devant lesquels les gouvernements de toutes époques ont presque toujours cédés au mépris de l’intérêt général et des hommes.
Le mode de vie :
Les conditions de travail : Dans les travaux de force, travaux dans le froid et le chaud, travail en usine aux cadences infernales. Dans ces cas, on consomme de l’alcool pour lutter contre la soif, le froid et la fatigue.
Certaines professions sont particulièrement exposées ; Celles ayant un rapport avec la production ou la vente de boissons alcooliques, celles dites dangereuses (pompiers, police, marin pêcheurs..), Celles qui occasionnent la perception de pourboires (rien que le terme) en nature (livreurs, facteurs, ouvriers agricoles..)
Le stress, l’excès de responsabilité, l’inadaptation à l’environnement ou aux nouvelles technologies professionnelles. La peur du chômage, un climat de méfiance dans certaines entreprises, sont des facteurs qui peuvent favoriser le recours à l’alcool.
Conditions de vie pénibles :
La pauvreté, la difficulté pour se loger, le chômage, le déracinement, l’isolement, voire la retraite peuvent entraîner la prise de boissons alcoolisées.
Certains type de loisirs :
La tournée des caves dans les régions viticoles, les fêtes entre jeunes, le tourisme gastronomique conduisent trop souvent à s’enivrer.
Les coutumes et les croyances :
Les boissons alcoolisées ont toujours été représenté sous les meilleurs aspects dans l’histoire, la religion et les légendes.
L’ambroisie était le nectar des Dieux de l’Olympe, l’hydromel la boisson par excellence des Nordiques, la cervoise celle des celtes immortalisée dans la BD d’Astérix, sans oublier le vin de messe qui est le sang que le Christ a versé pour nous en rémission de nos péchés..
L’exploitation de l’homme par des groupes :
Les cibles sont des personnes ayant une certaine docilité aux consignes reçues ou éprouvant la peur de se démarquer. Ces motivations ou son contraire ont été exploité en France et le sont encore dans les milieux d’affaires, certaines entreprises, dans les manifestations de rue et politiques, dans les réunions syndicales et autres.
Gardons à l’esprit quand même que si l’environnement incite et conditionne les individus à absorber des boissons alcoolisées, bien informé chacun a le choix de dire "OUI" ou "NON". L’environnement n’a de prise que sur les sujets fragiles psychologiquement ou inconscients.
Il faudrait porter l’accent sur le fait qu’inciter les autres à boire est honteux. Il ne viendrait plus à l’esprit de personne de prônait le tabagisme même occasionnel.
Voit-on des fumeurs se moquer des non-fumeurs ?
Fustigeons les buveurs infiniment plus dangereux que les consommateurs de cigarettes. Qui sont parfaitement au courrant des risques qu’ils prennent et qui(pour la plupart) ne fument pas dans les lieux publics...
Article réalisé avec le concour du Docteur A. GAILLARD dans la partie médicale.
Illustration du site : Nalcool-tue
Information du site de l’Express :
http://www.lexpress.fr/Express/Info/Sciences/Dossier/alcool/dossier.asp
"L’alcool tue : 23 000 d