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Me laisser emmerder, jusqu’où ?

Dans la rubrique, on a toujours le pouvoir de dire NON !

samedi 10 février 2007, par Mireille-Caroline

Nous en sommes tous là ! Dans nos sociétés civilisées où les individus s’y ébattent et doivent s’estimer heureux, car vivant dans des pays riches, le constat est effrayant. Les pays industrialisés abritent plus de malheureux qu’ailleurs. Des malheureux moralement, pour des causes diverses. Des gens inquiets de l’avenir, des sur consommateurs d’anxiolitiques, anxiogènes et autres médicaments régulateurs de comportements. Bref ! Une société bien propre en apparence qui cache sa crasse soigneusement. Il reste une catégorie d’individus qui a décidé de s’exprimer, car ils le peuvent grâce au contexte.

Pour ceux qui conservent les pieds sur terre, qui montent dans le train du changement, la réalité des comportements humains les fait bondir !
Peut-on accepter certain propos, du type « je te donne des ordres  » sans aucune raison valable ? Sans être habilité pour le faire ?

A-t-on le droit d’accepter que cela se fasse ?

On a toujours le pouvoir de dire non !

Aucun article de loi ne nous l’interdit et rappelons-le nous sommes dans une société de droit, régit par des lois.

Plus que jamais d’actualité, cette phrase célèbre qui a fait le tour du monde, devrait être martelé en grand et en trois par quatre.

Depuis ces dernières 25 années, nous avons assisté àun revirement des comportements humains. Vingt cinq ans, cela correspond àune génération. Faut-il penser que la nouvelle génération des 20/40 ans, a décidé de nous fabriquer un monde de paraître ?

Doit-on enfiler ces chaussons au risque d’être en désaccord avec soi-même et devenir un des énièmes consommateurs de psychotropes ?

C’est sans doute ce qui arrive en France. Un rapport du CREDES mettait en évidence qu’un quart des français consommaient des médicaments pour se calmer. Ce rapport datait de 2002. En 2007, àla vue des grandes réformes déjàentamées, àcombien se montent le taux de consommateurs de médicaments/drogue ?

Le problème dans nos sociétés dites « riches  » c’est que le PIB des pays est haut, mais que toutes les couches de la population ne sont pas nanties également. De même que les postes de travail représentent un pourvoyeur d’anxiété.

Quand le travail se raréfie par la volonté de comités d’actionnaires de direction, plus aucun poste de travail n’est fiable. Le discours qui vient d’en haut est clair :
« Si vous n’êtes pas contents, laissez votre place àd’autres !  »

Nous n’évoquerons pas l’embauche par typologie de candidat. Où l’âge est au centre du choix. Est-ce un hasard, si la tranche d’âge la plus recherchée se situe entre 30/45 ans ?

Dans ce bourbier, les plus jeunes de plus 20 ans conservent l’espoir, se réforment et aiguisent leurs canines, les nouveau vieux de 45 ans se laissent abattre. Et ceux qui atteignent l’âge canonique de la quarantaine continue de propager la propagande qu’ils ont absorbé depuis près de quinze années. Quand pour eux va sonner le glas, qu’ils vont comprendre que leur tour d’être mis au rancard est arrivé, ils passeront du psychologue au psychiatre. Et les maladies mentales vont connaître un essor sans précédent !

Les plus 50 ans n’ayant plus rien àperdre, seront làpour prendre la relève et former les jeunes qui vont arriver sur le marché du travail. En attendant, que la génération sacrifiée rende l’âme, ces vieux (souvent très jeunes et alertes) disent bien haut bien fort !

Arrêtez de nous emmerder !

Et pourquoi peuvent-ils le dire ? Parce qu’actuellement ils ont été mis hors jeu !
Mettre hors une personne, c’est aussi lui offrir la liberté.
Notre société n’a donc plus de moyens de pression sur eux ! Les retraites ? Tout le monde s’en fout puisque l’on sait que l’on en bénéficiera pas ! Les crédits ? A cet âge, ça fait longtemps qu’ils sont remboursés ! Le travail ? La bonne rigolade, on est plus embauchable, sauf àse créer son propre job ! La réforme du code du travail ? On s’en tape, ça ne nous concerne plus….

Voilà, pourquoi les cinquantenaires peuvent s’offrir le luxe de dire NON et aussi de dire vous me faites chier… Pour museler les individus, il faut que ceux-ci aient quelque chose àperdre !

L’horizon 2012 va voir l’ouverture totale des marchés. L’Europe a ORDONNE àtous les pays d’ouvrir leurs entreprises de services publiques àla concurrence avec les entreprises privées gérées par capitalisations et par des groupes d’actionnaires. Dans cinq ans ça va être le bordel, et ceux qui ont cru et promu les belles idées de la libéralisation vont se prendre la baffe de leur vie. Pour les jeunes-vieux cela se passera sans douleur, ça fait plus dix ans qu’ils sont dans le train du changement. Autant dire qu’ils ont eu le temps de s’adapter et de trouver les moyens pour continuer àvivre… Avec le luxe de pouvoir dire MERDE quand ils veulent.

Mais nos jeunes loups, eux ne seront pas adaptés. Les employés des entreprises de services public devront apprendre àsurnagés aussi. S’en sortiront ceux qui eu lieu d’écouter le chant des sirènes obsolètes et de consommer des psychotropes, auront décidés de faire travailler leurs neurones.

A l’horizon 2012 l’esclavagisme que l’on croyait disparu de nos riches contrées civilisées reviendra en force. Le travail précaire étant le mètre étalon, pour se loger cela va être difficile… A quoi ressemblera notre société quand tous les postes de travail seront précarisés comme la santé et l’amour ? A vous d’y réfléchir individuellement…


Peut-

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