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Procrastiner
Droit à la paresse ou nonchalance ?
mercredi 15 octobre 2008, par
Quand, comment et pourquoi ? Trois questions auxquelles cet article va tenter de répondre. Mais d’abord, qu’est-ce procrastiner ? S’appliquer à ne pas faire ce que l’on sait être important ? Remettre a demain ce que l’on peut faire le jour même ? Ne pas remettre à demain ce que tu peux faire faire par quelqu’un d’autre le jour même ? Reporter, ajourner, atermoyer, repousser, bref ! Mettre tout en Å“uvre pour ne pas faire ce que l’on doit faire à l’instant « T » ?
Cela peut survenir à tout instant ou tout moment. Une chose est certaine c’est à l’instant où l’on doit passer à la réalisation de la tâche que le manque de motivation survient.
Il y a différentes manières de repousser une échéance. Avec de bonnes raisons, « elle n’est pas importante », sous-entendu il y a des choses prioritaires à faire avant. On est sur le point d’exécuter le travail ou l’activité et le téléphone sonne ou quelqu’un survient ! Si ce que l’on a à faire n’est pas très passionnant, l’interruption devient un alibi pour reporter.
On aime travailler dans l’urgence qui est motivante, ajourner devient une stratégie.
La procrastination peut aussi être inconsciente, comme une seconde nature. Une sorte de réflexe conditionné, merci Monsieur PAVLOV ! Pour certaine personne l’obligation déclenche ce genre d’attitude. Il suffit qu’on leur dise « Il faut faire maintenant ceci ou cela » pour qu’instantanément, la tâche devienne secondaire. Qui ne connaît pas dans son entourage une relation ou ami qui réagit ainsi ?
C’est dans la question du pourquoi que réside l’explication. Pourquoi au moment de … on diffère ?
Au travail on voit des managers déléguer ce genre de tâche.
C’est le cas de Joë l : « Procrastiner c’est remettre a demain ce que l’on peut faire le jour même, d’ou le principe de délégation, il ne faut pas remettre a demain ce que l’on peut faire faire par quelqu’un d’autre le jour même.... »
Jojo à une idée bien à lui sur le pourquoi : « C’est surtout la pandiculation qui pousse à la procrastination. Moi, je pandicule tout le temps... » Entendez par là , qu’il baille en permanence et que ses bâillements l’empêchent d’accomplir ce qu’il a à faire à l’instant où il doit le faire.
Un grand classique pour procrastiner : « J’ai pas envie !  » et si la besogne n’a aucune importance, ce n’est pas au lendemain qu’elle sera refoulée, ni aux calendes grecques, mais tout simplement envoyer ad patres ad vitam æternam !
La raison la plus fréquente est que la tâche à accomplir est rébarbative, ennuyeuse, manque d’intérêt, etc. C’est en effet une bonne raison pour tenter de ne pas la faire.
Apprendre la gestion du temps, tenir un emploi du temps, lister les tâches à accomplir et les cocher dès qu’elles sont exécutées. Apprendre à gérer les priorités et caser dans un moment de la journée les activités ingrates. Apprendre à s’obliger de faire et acquérir la maîtrise de soi.
Cependant, on aura beau dire et beau faire, la procrastination doit être inscrite dans nos neurones, car il y aura toujours des moments où on ne lui échappera pas… Ne pas faire, le faire demain, ça fait du bien !